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Résidentiel européen, la grande accélération
Résidentiel : au coeur des stratégies de diversification
La pandémie de Covid-19 est venue rebattre les cartes des marchés résidentiels européens, à la fois en provoquant des bouleversements et en renforçant des tendances d’avant crise dans l’utilisation de nos espaces de vie. Du télétravail à la tentation de l’exode urbain, la période a été propice à un renouveau du marché résidentiel européen.
Dans la réorganisation actuelle du travail, le logement doit permettre de travailler de chez soi tout en offrant une possibilité d’isolement au télétravailleur.
Avec l’augmentation du temps passé à son domicile, les attentes en matière d’habitat ont également évolué avec deux thèmes qui ressortent: le bienêtre et la santé des résidents. Cette nouvelle donne conduit les ménages à adapter leur comportement vis-à-vis de leur habitat.
Avant tout destinées aux ménages avec un important pouvoir d’achat, les résidences secondaires ou semi-principales restent un marché de niche. Ce type d’habitat a actuellement un certain succès, surtout auprès de ceux qui ont mal vécu les confinements (espaces exigus, absence de jardin ou de terrasse dans les grandes métropoles). Cela a conduit à une flambée des prix dans les régions de villégiature avec l’arrivée de cadres pouvant télétravailler plusieurs jours par semaine et avec un important pouvoir d’achat.
De même, les marchés régionaux pour une résidence semi-principale offrent de réelles opportunités d’achat pour les ménages locataires et ne pouvant pas accéder à la propriété dans les grandes métropoles. Toutefois, avec le retour à une vie normalisée mixant présentiel et télétravail, les préoccupations du quotidien reprennent vite le dessus. Ainsi, dans les dernières enquêtes d’opinion, les ménages qui souhaitent déménager du centre d’une métropole pour gagner en espace (plus de m2, terrasse, jardin, etc.) sont attentifs à leur temps de trajet domicile-travail. Dans cette configuration, les ménages sont majoritaires à faire le choix de la proche et lointaine banlieue tout en veillant à ne pas dépasser 45 minutes pour leur temps de trajet. Par conséquent, les villes disposant d’un bon maillage de leur aire urbaine par les transports publics seront donc privilégiées, surtout celles avec la construction de nouvelles lignes de métro ou de tramway.
D’autre part, les métropoles des économies avancées vont rester un rouage central des économies modernes en raison des emplois qu’elles génèrent, de la croissance de richesses qu’elles procurent et de la concentration des services qu’elles offrent à leurs habitants (services publics, hubs de transport, offre culturelle, offre scolaire, offre immobilière, etc.). Enfin, le manque de dynamisme économique, la faible couverture des infrastructures et la mauvaise connectivité de certaines villes seront des freins à leur attractivité. C’est donc une réorganisation au sein des grandes aires urbaines des métropoles qui se dessine plutôt qu’un exode urbain comme cela a pu être anticipé.
Cette étude a pour objectif de faciliter la compréhension des enjeux de l’investissement résidentiel dans le contexte actuel, tout en rappelant les fondamentaux qui perdurent malgré la crise, et identifier les ressorts à venir selon les marchés. Elle se décline en 3 parties :
- 1. La métropolisation post-Covid ;
- 2. Vers un résidentiel complexe : les modèles émergents ;
- 3. L’institutionnalisation du logement.
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L'équipe Recherche
Henry-Aurélien Natter a rejoint Praemia REIM en tant que Responsable de la Recherche depuis janvier 2018. Il a pour mission de développer les analyses de la Direction Recherche & Stratégie sur l’ensemble des marchés immobiliers, de l’économie et des capitaux en France et en Europe
Henry-Aurélien Natter a débuté sa carrière chez Les Echos Etudes (ex-Eurostaf), puis chez C&W (ex-DTZ) et enfin chez BNP PRE, où il a acquis une expérience solide et variée de la recherche en immobilier, stratégie et finance. Il est diplômé d’une Maîtrise AES-Gestion des entreprises, d’un Master Degree en management et gestion des PME et d’un Master International en commerce et marketing.